LES PRINCIPAUX RESPONSABLES DE LA DÉPORTATION

Voici les cinq principaux criminels de guerre qui ont participé à la planification, à la préparation militaire et économique en vue de mener une guerre d'agression et des guerres en violation des traités internationaux.

Ils sont également accusés d'avoir autorisé, dirigé et pris part à des actes constitutifs de crimes de guerre et à des crimes contre l'humanité, en particulier d'avoir eu recours massivement à l'exploitation, jusqu'à la mort, de travailleurs forcés dans le but de fournir de la main-d'œuvre aux diverses usines d'armements afin de conduire une guerre d'agression.

HEINRICH LUITPOLD HIMMLER

  • HEINRICH HIMMLER
  • Suicide Heinrich Himmler
  • Himmler en famille
  • Himmler adère au NSDAP

Heinrich Luitpold Himmler (7 octobre 1900, Munich - 23 mai 1945, Lüneburg) fut l'un des hommes les plus puissants du Troisième Reich.

Il était le maître absolu de la SS (Reichsführer-SS) et le chef de toutes les polices allemandes (Chef der Deutschen Polizei), dont la Gestapo.

Il est également considéré comme le Jahrhundertmörder (« meurtrier du siècle ») par certains auteurs allemands, il s'est suicidé le 23 mai 1945 pour échapper au jugement.

Himmler porta la responsabilité la plus lourde dans la liquidation de l'opposition en Allemagne nazie et dans le régime de terreur qui régna dans les pays occupés, les camps de concentration et les camps d'extermination dépendaient directement de son autorité, et il mit en œuvre la « Solution finale ».

Après la nuit des longs couteaux, les unités SS-Totenkopfverbände sont chargées d'organiser le réseau de camps de concentration et après 1941 ceux d'extermination.

À Dachau, puis dans les autres camps, elles imposent depuis 1933 une discipline effroyable aux prisonniers dont elles ont la garde, Himmler et surtout Heydrich sont aussi les principaux artisans du massacre d'environ six millions de personnes, essentiellement des Juifs, lors de la mise en place de la solution finale, qui se déroule en plusieurs étapes.

« Fonctionnaire de la mort », Heinrich Himmler est avant tout un bureaucrate soucieux du détail jusqu'à la manie, il compense ses déficiences physiques par son obsession de la pureté raciale de ses hommes.

À la différence des SA, Himmler choisit selon lui « l'élite en uniforme noir qui allait réincarner le vieil ordre des Chevaliers teutoniques », comme la plupart des nazis, Himmler est influencé par deux théoriciens racialistes : Joseph Arthur de Gobineau et surtout Houston Stewart Chamberlain pour qui la « race nordique » est l'archétype humain idéal.

Le théoricien du parti nazi, Alfred Rosenberg, reprend cette idée de « sang pur » et de l'attachement à la terre développé sous le couvert du Lebensraum.

En tant que Grand maître de ce nouvel ordre, il institue des critères rigoureux pour les nouvelles entrées dans la SS.

L'une de ces unités, la garde spéciale du Führer, se compose jusqu'en 1937 de jeunes hommes, blonds, aux yeux bleus dont la taille requise est au minimum de 1m80.

En 1931, Himmler légifère une règle de mariage spéciale pour les SS interdisant à un homme de prendre une femme si celle-ci ne peut justifier de la pureté de ses origines aryennes au cours des deux siècles précédents.

Le dessein du Reichsführer-SS est clair : avec l'institution du mariage SS, il veut être le bâtisseur d'un vaste empire germano-nordique de l'Atlantique à l'Oural dans lequel le sort des « races inférieures » voisines appartient à la « race des Seigneurs

Refoulé par la nouvelle direction nazie et pourchassé par les Alliés, Himmler erre plusieurs jours avec ses derniers fidèles autour de Flensburg près de la frontière danoise.

Son projet est de fuir soit en Bavière soit en Autriche où il pourrait se cacher. Rasé et déguisé en sergent-major de la Geheime Feldpolizei, il porte un bandeau sur l'œil gauche, un uniforme déchiré et de faux papiers au nom de Heinrich Hitzinger.

L'unité qu'il a rejointe est arrêtée près de Lüneburg par les hommes du sergent Arthur Britton, le 22 mai 1945. On raconte que ce qui alarma les Britanniques fut le fait que le pseudo Hitzinger présenta des papiers neufs et tous les documents nécessaires en pleine période de débâcle.

Comme beaucoup d'autres nazis, Himmler se suicide pour échapper à l'humiliation du Tribunal international de Nuremberg. Ses derniers mots sont : « Ich bin Heinrich Himmler » (« Je suis Heinrich Himmler »).

HERMANN WILHELM GÖRING

  • Hermann Wilhelm Göring
  • Hermann Wilhelm Göring
  • Hermann Göring Prison de Spandau
  • Suicide Hermann Göring

Hermann Wilhelm Göring (ou Goering) (né le 12 janvier 1893 à Rosenheim ; se suicide le 15 octobre 1946 à Nuremberg) est un aviateur et un homme politique allemand de premier plan du parti nazi et du gouvernement du Troisième Reich.

Commandant en chef de la Luftwaffe, il fut condamné à mort à l'issue du procès de Nuremberg en raison de son implication dans les crimes du régime nazi.

En 1940, Göring devient Reichsmarschall des Großdeutschen Reiches, titre qu'il est le seul à posséder.

Il est le seul durant la Seconde Guerre mondiale à recevoir la Grand Croix de l'ordre de la croix de fer (Grosskreuz), l'une des plus hautes distinctions allemandes, que ne s'étaient vu décerner que des chefs du prestige de Blücher ou d'Hindenburg.

Il est toujours chef suprême de l'aviation et de l'économie de guerre. À l'entrée en guerre, il est le successeur désigné d'Hitler. On le surnomme « l'Homme de fer » et il jouit d'une très grande popularité dans la population allemande.

Paradoxalement, Hermann Göring est alors opposé à la guerre, qu'il juge trop risquée tant que l'Angleterre reste en lice.

Or, lorsque Hitler commet la folie de sacrifier les chasseurs aux bombardiers, l'ancien pilote de chasse ne fait aucune objection : en fait, il n'ose s'opposer de front à son chef.

Il multiplie les vantardises et les échecs, fin mai 1940, il obtient qu'Hitler stoppe ses blindés aux portes de la poche de Dunkerque, promettant que son aviation suffirait à liquider les forces franco-britanniques massivement encerclées : en réalité, la RAF perd deux fois moins d'appareils que la Luftwaffe qui se montre impuissante à empêcher le rembarquement spectaculaire de 400 000 soldats britanniques et français.

En 1941, après son échec dans la bataille d'Angleterre qui oppose frontalement la Luftwaffe à la chasse anglaise, le Maréchal du Grand Reich reste quelque temps dans l'ombre.

Il déclare un jour dans une interview qu'aucun bombardier ennemi ne peut même espérer franchir la frontière du Reich : « Si une seule bombe ennemie tombe sur le sol allemand, je veux bien m'appeler Meier » (équivalent allemand de manger son chapeau), quelques mois plus tard, des bombes américaines et britanniques vont pleuvoir sur le Grand Reich.

En janvier 1943, il se vante encore en assurant à Hitler que sa Luftwaffe peut continuer à approvisionner par la voie des airs l'armée assiégée à Stalingrad ; son erreur de jugement a des conséquences désastreuses pour l'Allemagne, Göring traite de lâcheté et d'incapacité les généraux et « les héros de la bataille d'Angleterre » ; plusieurs officiers vont alors se révolter contre celui qu'ils surnomment le « bouffi » et demander sa disgrâce.

Dans les derniers jours de la guerre, le 25 avril 1945, Göring est définitivement désavoué, et même condamné à mort par son Führer après avoir tenté de prendre le pouvoir alors que celui-ci s'était enfermé dans le Führerbunker dans Berlin assiégé.

Hitler lui octroie néanmoins sa grâce au vu de ses services passés, et se contente de le faire assigner à résidence par les SS. Le Führer exclut Göring du parti national-socialiste dans son testament du 30 avril, ainsi que Himmler, avant de se suicider, quelques jours plus tard, Göring se rend aux Américains en Bavière.

Le 21 mai 1945, il est interné dans le camp américain de Mondorf-les-Bains : cet homme lourd de 140 kilos est alors presque impotent et a perdu une partie de ses facultés intellectuelles, d'après les témoignages du médecin de la prison.

En effet, après avoir été blessé pendant le putsch manqué de 1923, il avait commencé à absorber des doses massives de morphine, puissant opiacé, bien connu pour ses vertus antalgiques et anesthésiantes et il en était devenu dépendant, jusqu'à son arrivée à la prison où il est enfin sevré.

Cela lui fait perdre une grande partie de sa surcharge pondérale et retrouver ses facultés. Il affirme son ascendant sur ses codétenus et se présente à la barre comme le plus haut responsable nazi après Hitler, assumant les actes du IIIe Reich, Göring s'empoisonne le 15 octobre 1946, pour échapper à l'humiliation de la pendaison.

Il meurt dans sa cellule à l'aide d'une capsule de cyanure, probablement fournie par un jeune garde américain, abusé par des individus.

En effet, un des gardes de Göring, âgé de 19 ans à l'époque et nommé Herbert Lee Stivers, avoue en février 2005 lui avoir transmis un stylo contenant un prétendu médicament.

Celui-ci lui aurait été remis par deux Allemands qui prétendaient que le condamné était malade, jeune, crédule et amouraché d'une Allemande qu'il voulait impressionner, Stivers accepta de transmettre le stylo et ne révéla ce geste que cinquante-huit ans plus tard, le corps d'Hermann Göring fut incinéré et ses cendres dispersées dans l'Isar, affluent du Danube.

BERTHOLD KONRAD HERMANN ALBERT SPEER

  • ALBERT SPEER
  • Albert Speer prison de Spandau
  • Albert Speer prison de Spandau

Berthold Konrad Hermann Albert Speer (19 mars 1905 à Mannheim, Allemagne - 1er septembre 1981 à Londres, Grande-Bretagne) est un architecte et un ministre de l'Allemagne nazie.

Plaidant coupable au procès de Nuremberg, il fut condamné à vingt ans de prison. Après sa libération, il publia en 1969 Au cœur du Troisième Reich, une autobiographie qui fit couler beaucoup d'encre en raison de l'éminente position de son auteur dans le régime nazi.

Issu d'un milieu bourgeois très aisé, Albert Speer veut d'abord devenir mathématicien, mais il suit finalement les traces de son père et de son grand-père et, à partir de 1923, étudie l'architecture à Karlsruhe d'abord, puis à Munich. Tout à ses études, Albert Speer est alors peu politisé.

Alors qu'Hitler vient de sortir de prison après le putsch de la Brasserie et fait à nouveau abondamment parler de lui à Munich, le jeune homme n'en fait pas la moindre mention dans son journal intime.

À la fin 1930, il est convaincu par des élèves d'assister à un meeting du parti nazi destiné aux étudiants, il est surpris, puis subjugué par le discours d'Adolf Hitler.

Quelques semaines plus tard, en janvier 1931, il assiste à une conférence de Goebbels, de laquelle il ressort terriblement déçu, mais après le meeting, alors que les participants s'éparpillent dans le désordre, la police, d'abord pacifique, met fin au chahut avec violence. Speer prend alors sa carte du parti (membre no 474 481).

La première commande comme membre du parti vient dès 1933 : Joseph Goebbels lui demande de rénover le ministère de la Propagande. Satisfait de son travail, Goebbels le recommande à Hitler, qui lui demande d'aider Paul Troost à rénover la chancellerie à Berlin. Il est crédité de l'ajout d'un balcon célèbre.

Troost meurt en 1934, et Speer est choisi pour le remplacer comme architecte en chef du parti. L'une des premières commandes est peut-être la plus connue de ses réalisations : le gigantesque complexe du Reichsparteitagsgelände de Nuremberg, cadre des congrès du Parti national-socialiste et des parades militaires que l'on voit dans le film de Leni Riefenstahl, le Triomphe de la volonté.

En 1937, Speer dessine le pavillon allemand pour l'Exposition spécialisée de 1937 se tenant à Paris, qui se trouve directement en face de celui de l'Union soviétique.

Il le conçoit pour représenter une défense massive contre les assauts du communisme, les deux pavillons obtiennent une médaille d'or pour leur conception, les statues en ont été réalisées par Josef Thorak, avec lequel il était très lié.

Speer dirige aussi les plans de reconstruction de Berlin, devant devenir Germania, la capitale de la grande Allemagne.

La première étape dans ces plans est le stade olympique pour les Jeux olympiques d'été de 1936, Speer fait les plans d'une nouvelle chancellerie, la Neue Reichskanzlei (la « nouvelle Chancellerie du Reich ») incluant dans ses jardins le fameux Führerbunker (le « Bunker du Führer »), ainsi qu'un vaste hall deux fois plus long que la Galerie des Glaces du Château de Versailles.

Hitler en souhaite une troisième encore plus grande que la seconde, mais rien n'est construit. La seconde chancellerie est détruite par l'Armée rouge en 1945.

Hitler a longtemps soutenu Speer dont les plans étaient considérés comme l'expression des principes du nazisme, ll succède au ministre des Armements et de la Production de guerre, Fritz Todt, mort dans un accident d'avion en 1942.

En septembre 1943, il rencontre son homologue français Jean Bichelonne, avec qui il signe les accords Speer-Bichelonne.

Speer travaille avec diligence pour augmenter la production de guerre, souvent avec le recours à l'utilisation abusive et à l'exploitation de travailleurs forcés, causant une forte mortalité parmi ceux-ci, bien que la défaite soit devenue progressivement inéluctable.

Dans son autobiographie il prétend qu'il n'eut aucune implication dans la Shoah, mais présente néanmoins des regrets à son procès.

Considéré par Claus von Stauffenberg comme le seul homme sain d'esprit parmi les dirigeants nazis, entre Hitler, Hermann Göring et Heinrich Himmler, il est prévu qu'il soit intégré au gouvernement « anti-Hitler » envisagé après le complot du 20 juillet 1944, cependant, la liste contient l'annotation « si possible » associée à son nom, ce qui lui sauve la vie.

Hitler continue de faire confiance à Speer qui, au risque de sa vie, empêche autant que possible la volonté du Führer de détruire systématiquement les installations en prétendant que l'Armée allemande allait faire une contre-offensive.

Peu avant le suicide du dictateur, Speer a même admis à Hitler qu'il lui avait désobéi. En effet, il a activement gêné le décret de la « terre brûlée » d'Hitler (le dictateur avait pris la décision de détruire le peuple allemand plutôt que de le voir vaincu).

Selon son autobiographie, il aurait visité le Führerbunker dans les derniers jours de la guerre et dit à Hitler que la guerre était perdue, il aurait exprimé son opposition à la destruction systématique de l'Allemagne, tout en réaffirmant son affection et sa foi en Hitler.

Cette conversation aurait porté Hitler aux larmes, dans le testament politique final de Hitler, Speer a été exclu du nouveau cabinet et devait être remplacé par son subalterne, Karl-Otto Saur.

Il fit néanmoins partie de l'éphémère Gouvernement de Flensbourg dirigé par le Grand Amiral Karl Dönitz jusqu'au 23 mai 1945.

En association avec le général Gotthard Heinrici, il organise la reddition des troupes allemandes aux alliés occidentaux plutôt qu'une tentative suicidaire de déloger les Soviétiques de Berlin.
Au procès de Nuremberg, il est l'un des rares à exprimer des remords, ce qui lui sauve probablement la vie.

Il lui est reproché d'avoir utilisé ses différentes positions et son influence personnelle pour participer à la planification et à la préparation militaire et économique des conspirateurs nazis en vue de mener une guerre d'agression et des guerres en violation des traités internationaux, au sens des chefs d'accusation no 1 et 2, mais il est acquitté sur ces deux points.

Il est également accusé d'avoir autorisé, dirigé et pris part à des actes constitutifs de crimes de guerre d'après le chef d'inculpation no 3, et à des crimes contre l'humanité au sens du chef d'inculpation no 4, en particulier d'avoir eu recours massivement à l'exploitation, jusqu'à la mort, de travailleurs forcés dans le but de fournir de la main-d'œuvre aux diverses usines d'armements afin de conduire une guerre d'agression.

Le 1er octobre 1946, il est condamné à 20 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, peine qu'il purge dans la prison de Spandau.

Il est libéré le 30 septembre 1966. Il écrit pendant cette période plusieurs livres autobiographiques.

Il meurt subitement dans un hôtel de Londres le 1er septembre 1981 d'une hémorragie cérébrale.

ERHARD MILCH

  • ERHARD MILCH
  • Erhard Milch et Albert Speer
  • Erhrard Milch

Erhard Milch (30 mars 1892 - mort le 25 janvier 1972), fut un général d'aviation allemand, Generalfeldmarschall, il supervisa le développement de la Luftwaffe et joua ainsi un rôle important dans le réarmement de l'Allemagne après la Première Guerre mondiale.

Milch est né à Wilhelmshaven en Allemagne de Clara Rosenau, allemande, et de Anton Milch probablement juif, pharmacien dans la marine allemande.

Le jeune Erhard sert dans l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, au début en tant qu'officier d'artillerie, il est transféré ensuite dans un corps aérien et entraîné comme observateur aérien, vers la fin de la guerre, il atteint le poste de commandant d'escadrille (Jagdgruppe 6).

En 1920, il quitte l'armée pour poursuivre, dans le secteur privé, son expérience aéronautique.

En 1933, Milch est nommé au poste de secrétaire d'État du Reichsluftfahrtministerium (ministère de l'Aviation) nouvellement créé, sous la responsabilité directe d'Hermann Göring, à ce titre, il contribue à mettre en place la Luftwaffe, à l'origine en charge de la production du matériel de guerre, même si c'est Ernst Udet qui prend la majorité des décisions concernant les contrats militaires aéronautiques.

Il se sert rapidement de cette position pour régler des comptes personnels avec d'autres personnalités de l'industrie aéronautique, notamment Hugo Junkers et Willy Messerschmitt.

Son différend avec Messerschmitt est une des raisons pour laquelle Willy Messerschmitt ne parvient pas à acquérir personnellement la compagnie Bayerische Flugzeugwerke (BFW) avant juillet 1938, c'est pourquoi le préfixe Bf est utilisé pour désigner les avions Messerschmitt avant l'acquisition de la compagnie par Messerschmitt.

En 1935, l'origine ethnique de Milch fait surface alors que les rumeurs disent que son père, Anton Milch, était juif.

La Gestapo ouvre une enquête rapidement étouffée par Göring, qui produit une déclaration sous serment, signée par la mère de Milch, déclarant qu'Anton n'est pas véritablement le père d'Erhard et de ses enfants, et que le nom du vrai père est Karl Brauer, son oncle.

Ces événements amènent la publication d'un certificat d'authenticité de sang allemand. C'est à cette époque qu'on attribue à Göring la célèbre phrase « Je décide qui est et qui n'est pas un juif. »

Alors que la Seconde Guerre mondiale éclate, Milch, qui est maintenant un général, commande une aile de la Luftwaffe pendant la campagne de Norvège, après la défaite de la France, Milch est promu au rang de Generalfeldmarschall et on lui donne le titre d'inspecteur en chef de l'aviation.

À cette époque, Milch est en charge de la production d'avions, et ses erreurs contribuent à la perte de la supériorité aérienne allemande au fur et à mesure que la guerre progresse.

Les fabricants, tel que Messerschmitt, sont incapables de concentrer leurs efforts sur la production d'avions, à cause des changements de conception et d'exigences fréquentes, l'Allemagne ne produit que 5 000 avions en 1942, alors que les Soviétiques augmentent leur production à plus de 40 000, faisant basculer la supériorité sur le front de l'Est.

Curieusement, en 1944, alors que les Alliés bombardent et rasent les usines et villes allemandes, la production allemande atteint le niveau des Soviétiques, soit 40 000 avions, mais trop tard.

En 1944, Milch se range aux côtés de Joseph Goebbels et Heinrich Himmler afin de convaincre Hitler de retirer à Göring le commandement de la Luftwaffe suite à l'échec de l'invasion de l'Union soviétique, Hitler refuse et Göring se venge en obligeant Milch à quitter son poste, Milch travaille ensuite pour Albert Speer jusqu'à la fin de la guerre.

Milch tente de fuir l'Allemagne après le suicide d'Hitler mais il est capturé par les troupes alliées sur la côte de la Baltique le 4 mai 1945, il est jugé pour crime de guerre à Nuremberg, où il a son propre procès. Reconnu coupable, il est condamné à perpétuité et purge sa sentence à la prison de Landsberg.

Il est tout de même libéré en juin 1954 et passe le reste de sa vie à Düsseldorf, où il meurt en 1972.

HANS KAMMLER

  • Hans Kammler
  • Hans Kammler

Kammler est né à Stettin, en Allemagne (maintenant Szczecin, Pologne), il fit son service militaire obligatoire de 1917 à 1919 dans le Rossbach Freikorps, une unité d'ingénieur mobile.

Il ne vit pas de combat et son unité fut démobilisée en 1919 suite au traité de Versailles.

Kammler joignit le parti nazi le 1er mars 1932 suite à un discours d'Hitler, lorsque les nazis furent élus en 1933, il occupa plusieurs positions administratives.

Il occupa surtout la position de chef au ministère du département de l'aviation, ce qui lui permit de gravir les échelons rapidement.

En mai 1940, ses talents d'administrateur furent remarqués par Heinrich Himmler qui l'invita à prendre le commandement d'une unité d'ingénieur SS et lui donna le grade de Standartenführer.

À partir de 1942, Kammler obtient le grade de général (Brigadeführer) et fut responsable d'un groupe d'ingénieurs qui devaient améliorer le "rendement" de la solution finale, ce groupe fit plusieurs ébauches incluant les célèbres chambres à gaz et les crématoires.

Par la suite, il travailla activement dans l'administration du système des camps de concentration.

Suite à la révolte du ghetto de Varsovie en 1943, Himmler lui demanda de faire l'ébauche d'un plan de démolition complet du secteur avec ses occupants.

Ce projet fut vite abandonné, car jugé trop coûteux sur le plan militaire, par la suite, Kammler fut en charge de nombreuses constructions pour divers projets secrets, incluant les rampes de lancement des V-2 et des Messerschmitt Me 262.

Suite à l'opération Hydra en août 1943, Kammler fut assigné pour administrer le déplacement de la production des V-2 dans l'usine souterraine de Mittelwerk.

Fin 1943, Albert Speer fit de Kammler le directeur d'un projet de construction spécial dans le but d'améliorer la productivité du Reich, Albert Speer indiqua qu'un autre objectif de cette coopération était de faire travailler en équipes les sections d'ingéniérie SS et du ministère ensemble.

En mars 1944, Goering, impressionné par les résultats de la coopération technique du ministère et de la SS, assigna Kammler à la construction de bâtiments spéciaux pour la protection de la flotte d'avion du reich face aux bombardements alliés.

Fin 1944, Himmler convainc Hitler de placer les projets des armes balistiques, incluant le projet des V-2, directement sous le contrôle des SS. Le 6 août, Himmler choisit Kammler pour remplacer Walter Dornberger comme directeur du projet V-2.

À partir de janvier 1945, il fut placé à la tête de tous les projets de missile, un mois plus tard, Hitler ordonna que tout les programmes aérospatiaux soit transférés à l'administration des SS.

Kammler hérita de ces projets en mars 1945.

Fin mars 1945, avec l'avancée des forces américaines en Allemagne, Kammler reçut l'ordre d'éliminer, pour des raisons de sécurité, les travailleurs, emprisonnés au camp de concentration de Dora-Mittelbau, ces ouvriers avaient travaillé au projet de construction des V-2 et les hauts dirigeants ne voulaient pas que le mode de fabrication tombe entre les mains des alliés.

Cet ordre serait vraisemblablement tombé entre les mains de Kammler, car il était le plus haut gradé des officiers du camp à cette époque, mais celui-ci ne l'exécuta pas.

Controverse sur sa mort, la controverse tient dans le fait que Kammler a été déclaré mort par quatre personnes différentes, à quatre endroits différents et à quatre dates différentes entre fin avril 1945 et le 10 mai 1945.

Contrairement à des fugitifs nazis comme Joseph Mengele et Klaus Barbie, aucun indice de sa présence n'a été signalé depuis la fin de la guerre, ce qui laisse penser qu'il est réellement mort en 1945.

Cependant, des auteurs et des chasseurs de nazi, incluant Simon Wiesenthal qui le plaçait sur la liste des nazis activement recherchés jusqu'en 1995, n'en n'était toujours pas aussi sûr. Kammler ayant l'avantage d'être un inconnu du grand public contrairement à des personnages de haut rang du régime nazi comme Martin Bormann et Joseph Mengele.

Source "Wikipédia".

GERHARD POPPENHAGEN

  • Gerhard Poppenhagen
  • Gerhard Poppenhagen

Gehard Poppenhagen est né le 26.09.1909 à Hambourg, il a terminé un apprentissage commercial et a repris entre 1930 et 1932 l'entreprise de son défunt père.

Par la suite, il a rejoint en 1932 le NSDAP et en 1933 la SS, après la faillite de son l'entreprise, il a occupé divers postes.

En 1935, il est devenu un employé de la police judiciaire, en 1936 il fait partie du service de sécurité (SD) Sicherheitsdienst à Wroclaw.

En aoüt 1939 Poppenhagen a été appelé pour le service militaire.

En 1940, il a été envoyé au camp de concentration de Neuengamme où il a été employé jusqu'en 1943 comme télégraphiste et en 1944 en tant que chef des gardes.

En juillet 1944, le SS-Untersturmführer Gerhard Poppenhagen est arrivé à Beendorf en qualité d'officier. 

Il est devenu le nouveau commandant du camp de concentration de Helmstedt Beendorf, après son arrestation et son internement à Neuengamme, il a été condamné par un tribunal militaire britannique à 15 ans d'emprisonnement.

En 1975, une enquête a été diligentée, il est décédé le 01.06.1984 à Hambourg. 

ANTON BRUNKEN

  • Anton Brunken
  • Passeport Anton Brunken
  • Passeport Anton Brunken

Anton Brunken est né en 1909.

Il est entré en 1929 au NSAPD et en 1930 à la SS.

Le SS Anton Jansen Brunken était chef de troupes SS à Beendorf mais aussi chef de bloc, il s'occupait des prisonniers, c'était un agriculteur de la Frise Orientale, en 1935, il s'est marié avec Dina O.

Entre 1937 et 1944 trois enfants sont nés de cette union.

En 1939, il change d'armes et il intègre le neuvième étendard tête-de-mort situé à Dantzig (SS-Totenkopfverbände), après une longue maladie en 1941, il a servi dans différents camps de concentration, Sachsenhausen, Auschwitz, Neuengamme, Treblinka.

En 1942 il devient SS-Rottenführer, il obtient plusieurs affectation à Hambourg, Brême, Fallerseben et finalement à Beendorf.

Adjoint du commandant au Kommando extérieur de Helmstedt-Beendorf en 1946, il est condamné à mort par un tribunal militaire britannique de Hambourg, la sentence a été exécutée à la prison de Hameln le 23 janvier 1947.

.